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le verset du Trône

 
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filouz



Inscrit le: 09 Avr 2005
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MessagePosté le: Dim Avr 17, 2005 5:47 pm    Sujet du message: le verset du Trône Répondre en citant

Assalamu'alaykum wa rahmatullahi wa barakatuh

Au nom d'Allah, Le Clément et le Miséricordieux

D’après le livre :

Le Qur’ân nous protège !
Par son verset du Trône suivi des prières coraniques et prophétiques
De Sa’îd Al-Qahtani et Muhammad Al-‘Uthaymîne (Qu’Allah soit satisfait d’eux)


Section 1 : le verset du Trône

A- Interprétation du verset


Au nom d’Allâh, le Tout Miséricordieux, le Très miséricordieux

« Allâh ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-même (al-qayyûm). Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? Il connaît leur passé et leur future. Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’Il veut. Son Trône (kursîyyuhû) déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et il est le Très-Haut, le Très Grand »
Qur’ân Surat 2 Verset 255)

Le verset du Trône est le plus important verset du Qur’ân.

Un jour le Prophète – ﻢﻟﺴ ﻭ ﻪﻳﻠﻋ ﷲﺍ ﻰﻠﺼ – interrogea Ubayy Ibn Ka’b - ﻪﻨﻋ ﷲﺍ ﻲﺿ ﺭ - , un de ses compagnons : « ¿ quel est le plus important verset du Qur’ân ? » Ce compagnon répondit : « Le verset du Trône ! » Le Prophète alors en tapant sur la poitrine de son compagnon : « Le savoir finira par t’épuiser, ô Abû al-Munzir ! ».

C’est la raison pour laquelle quiconque le récite le soir sera protégé par ﷲﺍ et ne sera approché par aucun démon jusqu’au matin

Ce verset est composé de dix phrases, chacune d’elle renferme un sens très important
Ce verset est introduit par le terme « ﷲﺍ » qui est le nom propre spécifique à l’Être suprême, en l’occurrence ﷲﺍ le Très Haut. Ce nom n’a jamais rien désigné d’autre, ni avant l’avènement de l’islam, ni à l’ère islamique.

«ﷲﺍ désigne donc le Seigneur des mondes, qu’Il soit exalté »


- Allahû Lâ ilâha illâ huwa -

La première partie de ce verset est : « Allahû lâ ilâha illâ huwa » (Allâh, il n’y a de divinité que Lui) ; et la première vérité concernant « ﷲﺍ » est « lâ ilâha illa huwa » (il n’y a de divinité que Lui)

Le terme « ilâh » désigne tout objet de dévotion par amour et vénération. Cependant, nul ne mérite d’incarner cette description en dehors d’ﷲﺍ, le Très Haut. Toutes les créatures terrestre ou céleste – telles que les anges – qui sont parfois prises pour divinités ne méritent nullement ce statut.

Certes, elles peuvent être désignées ainsi par certaines personnes, mais elle ne sauraient avoir la capacité d’être à la hauteur de ce qu’exige ce titre qui est l’apanage exclusif d’ﷲﺍ, le Maître des mondes : « Ô vous les hommes, servez votre Seigneur qui vous a créés » (Qur’ân Surat 2 – Verset 21)

Cette première partie comporte donc une négation totale qu’il puisse y avoir, en dehors d’ﷲﺍ, l’Unique Seigneur des mondes, une autre divinité qui soit objet d’adoration ou qui ait la capacité d’être à la hauteur de ce statut


- Al hayyu-l-qayyûm -

«Al Hayyu-l-qayyûm» (Le Vivant, Celui qui subsiste par Lui Lui-même) ; ces deux attributs le caractérisent exclusivement. Ils désignent la perfection des qualités et « celui qui subsiste par Lui-même » incarne la perfection des actes.

Il s’agit, bien sûr, en parlant du « Vivant » de la Vie parfaite, la Vie par excellence.

L’article défini arabe ‘al ’ dénote ici le caractère absolu de la vie par rapport à l’existence et au néant et par rapport à la perfection et à l’imperfection. La vie de l’homme, à titre d’exemple, est imparfaite dans son essence car elle vient du néant et va vers le néant. Nous parlons ici évidemment de la vie d’ici-bàs, car dans l’au-delà la vie sera, bien entendu éternelle.

La vie de l’homme est également imparfaite au niveau des qualités et des actes. En effet, l’ouïe, la vue, la parole, les actes sont tous, en l’homme, imparfaits. Sa vie est donc imparfaite dans tous ses aspects, que ce soit par rapport à l’existence et au néant ou par rapport aux fonctions vitales.

La vie d’ﷲﺍ est, en revanche, parfaite ; elle ne vient pas du néant et ne connaîtra pas de fin : « Confie toi au Vivant qui ne meurt pas » (Qur’ân Sura 25 – Verset 58), « Tout ce qui s’y trouve est appelé à disparaître, et ne subsistera que la face de ton Seigneur » (Qur’ân Surat 55 – Verset 26-27)

La vie d’ﷲﺍ ne peut donc connaître ni fin, ni néant : « Tout disparaîtra sauf sa face » (Qur’ân Surat 28 – Verset 88). C’est donc ﷲﺍ seul qui détient depuis toujours et pour toujours la vie parfaite.

Sa vie est également parfaite dans ses Attributs, tels que l’ouïe, la vue, la science, le pouvoir, la puissance, pour ne citer que ceux-ci.

C’est pourquoi l’article défini (al) se rapportant à l’attribut « vivant » est censé couvrir tout le champs sémantique de l’existence parfaite.

« al-Qayyûm » : celui qui subsiste par lui-même.
Ce terme, construit sur un schéma d’intensité, signifie ici non seulement la capacité d’ﷲﺍ de subsiter par Lui-même, mais aussi d’assurer à ses sujets la subsistance permanente. ﷲﺍ dit d’ailleurs dans un autre verset : « qui donc se tient auprès de chaque homme comme témoins de ce qu’il a fait ? » (Qur’ân Surat 13 – Verset 33),…. ¿Qui donc en dehors d’ﷲﺍ ?

Dans un autre verset, il dit : « ﷲﺍ se suffit à Lui-même, Il est digne de louanges » (Qur’ân Surat 64 – Verset 6). En effet, ﷲﺍ n’a pas besoin de ses créature, mais Il se suffit à Lui-même et n’a pas besoin de manger ni de boire. Il assure la nourriture à ses créatures mais ne se nourrit pas.

De même, Il n’a besoin ni d’assistant, ni d’allié, ni d’auxiliaire, ni de conseiller car Il se suffit à Lui-même, gloire à Lui.

On pourrait se demander comment cela peut être compatible avec le contenu des deux verset qur’âniques suivant qui donnent l’impression que Allâh peut être secouru : « Ô vous qui croyez : si vous assister Allâh, Il vous secourra et Il affermira vos pas » (Qur’ân Surat 47 – Verset 7) et « Oui, Allâh sauvera ceux qui l’assistent » (Qur’ân Surat 22 – Verset 40)

En réponse, nous dirons qu’il s’agit là de porter secours à Sa religion car le Tout-Puissant ne suffit à Lui- même et ne saurait être secouru de quelque manière que ce soit. Ses créatures ont en revanche, toutes, besoins de Son aide et de Ses bienfaits.


- Lâ ta khudhuhu sinatun walâ nawm -

ﷲﺍ dit ensuite dans ce verset « lâ ta khudhuhu sinatutun walâ nawm » (ni assoupissement ni sommeil n’ont de prise sur Lui). Il ne dis pas ici : il ne dort pas, mais emploie l’expression « n’a de prise sur Lui » afin que cela englobe le sommeil volontaire et involontaire. S’il avait dit : « Il ne dort pas » cela aurait pu supposer qu’il ne dort pas volontairement alors que ﷲﺍ n’est pas du tout concerné par le sommeil, qu’Il soit volontaire ou involontaire, car dormir est une faiblesse qui entache la perfection de l’être en lui-même et dans sa relation aux autres.

Le sommeil limite considérablement l’activité humaine, c’est en cela qu’il est une faiblesse par rapport aux autres. Cela se vérifie aisément dans le cas, par exemple, d’un chef d’entreprise qui a plusieurs ouvriers ; son besoins de sommeil ne lui permet pas de contrôler en permanence ses ouvriers ; en particulier si son entreprise fonctionne sans interruption. Il est, par conséquent, dans l’obligation de déléguer certaines personnes pour le faire.

Le sommeil est également, comme nous l’avons dit, une faiblesse qui entache la perfection de l’être par rapport à lui-même car la satisfaction du besoin de sommeil que l’homme ressent après une journée de travail va lui permettre de retrouver sa forme et d’entamer une nouvelle journée d’activités. Voilà pourquoi le sommeil est considéré comme une faiblesse ; sans Lui, l’être humain ne pet se régénérer et reprendre normalement ses activités. Voilà aussi pourquoi les élus ne connaîtront pas ce besoin dans le Paradis ; leurs vies et leurs corps seront parfaits et ils ne seront sujets ni au sommeil ni à la maladie.

Cependant, il existe bien dans notre monde des gens qui ne trouvent pas le sommeil sans pour autant être malades ou atteints d’une anomalie. ¿Cela signifie-t-il pour autant qu’ils soient parfaits ?

Certainement pas ! Il ne s’agit pas dans ce cas précis de perfection, car un être humain qui ne dort pas est sans doute atteint d’un mal et s’en trouve en conséquence en état de somnolence et de fatigue permanentes qui le rendent incapable de vaquer normalement à ses activités. Le Qur’ân stipule d’ailleurs que : « nous avons fait de votre sommeil un repos » (Qur’ân Surat 78 – Verset 9), c’est à dire un remède à la fatigue. Il n’en va pas de même pour ﷲﺍ. Si ﷲﺍ devait dormir pour se reposer – gloire à Lui, que Sa Grandeur et Sa Perfection soient exaltées – ses créatures seraient vouées à la perdition car elles ont, toutes besoins de Lui sans interruption, qu’elles soient en état d’éveil ou de sommeil.
Le Prophète - ﻢﻟﺴ ﻭ ﻪﻳﻠﻋ ﷲﺍ ﻰﻠﺼ - disait avant de dormir « si Tu retiens mon âme, pardonne-lui et fais lui miséricorde et si tu la délivres, protège la comme tu protèges tes serviteurs justes »

ﷲﺍ –exalté soit-Il – ne peut donc dormir comme le dit le Prophète - ﻢﻟﺴ ﻭ ﻪﻳﻠﻋ ﷲﺍ ﻰﻠﺼ - : « Allâh ne dort pas et il ne lui sied pas de dormir ». L’expression « lâ yambaghi » (ne lui sied pas) signifie dans le Qur’ân et les récits du Prophète une chose absolument impossible, comme dans le verset suivant : « Il ne sied pas au Miséricordieux de se donner un fils » (Qur’ân Sura 19 – Verset 22)

Dans « ni assoupissement, ni sommeil n’ont de prise sur Lui » l’assoupissement et le sommeil sont donc considérés comme des défauts, or les attributs d’ﷲﺍ ne peuvent renfermer le moindre défaut ; ces derniers ne sont cités que pour mettre en valeur leurs opposés. Pour que la perfection de la vie d’ﷲﺍ soit mise en relief, le Qur’ân a mentionné l’assoupissement et le sommeil.


- lahû mâ fî-s-samâwâti wa mâ fi-l-ard -

Vient ensuite, dans ce même verset du Trône, la phrase « lahû mâ fî-s-samâwâti wa mâ fi-l-ard » (tout ce qui est dans les cieux et sur la terre lui appartient).

ﷲﺍ emploie ici, à dessein, le pronom relatif « mâ » (ce que) qui se rapporte à tout ce qui n’est pas humain au lieu de « man » réservé aux humains car le pronom relatif « mâ » n’englobe pas seulement les êtres animés non humains, mais aussi toutes sortes d’événements et de créatures. Il est clair que si le pronom relatif « mâ » ne se rapportait qu’aux créatures non humaines et excluait les évenements, nous n’aurions pas pu affirmer qu’il aurait été employé car rien ne dit que les anges (pour ne citer qu’eux) qui sont assimilés grammaticalement aux hommes, n’auraient pas, par leur nombre impressionnant impliqué l’emploi du pronom « man ». En effet, ils sont si nombreux dans les cieux et sur la terre que le Prophète - ﻢﻟﺴ ﻭ ﻪﻳﻠﻋ ﷲﺍ ﻰﻠﺼ - dit un jour : « il n’est une parcelle du ciel qui ne soit habitée par un ange priant ﷲﺍ, debout , incliné ou prosterné »

Par ailleurs, chaque jour, soixante dix mille anges accomplissent des circuits autour de la « Maison Habitée » mentionnée dans le Qur’ân, et ce depuis la nuit des temps.

C’est la raison pour laquelle nous avons dit que l’emploi du pronom relatif « mâ » est dû non pas à la supériorité numérique des créatures non humaines, mais bien aux innombrables évènements et situations auxquels il se rapporte.

Nous entendons par évènements et situations, les actes par lesquels ﷲﺍ gère cet univers. Le pronom « mâ » dans ce verset désigne donc à la fois la création et tout ce qu’engendre sa gestion.

Il est intéressant de noter que la particule « lahû » (à Lui) a été placée en début de phrase, une manière de marquer l’exclusivité de l’appartenance ; c’est à ﷲﺍ et seulement à Lui qu’appartiennent les Cieux et la Terre et tout ce qu’ils renferment ; et puisque c’est le cas, il ne reste à l’homme qu’à se soumettre à son Seigneur, que Sa Grandeur soit exaltée.

L’homme doit également faire preuve de patience devant Ses décrets et Ses décisions car il appartient à ﷲﺍ et il est normal que le possesseur fasse ce qui lui plait de Ses biens ;

Le serviteur doit donc accepter les décrets d’ﷲﺍ, qu’ils soient liés à lui-même, à sa famille, à ses richesse, à ses amis, à son pays ou à qui que ce soit, du moment qu’il lui a reconnu la royauté sur tout l’univers.

Le fait enfin que « les cieux » est, dans cette phrase au pluriel alors que « la terre » est au singulier n’a aucune importance vu que cette dernière a un sens pluriel si l’on tient compte de ce qu’elle renferme.


- man dhâ lladhî yashfa’u ‘indahu illâ bi-idhnihi -

Allâh dit ensuite dans la phrase suivante : « man dha lladhî yashfa’u ‘indahu illâ bi-idhnihi » (qui donc intercèdera auprès de Lui, sans sa permission ?)

Le style interrogatif de cette phrase désigne en réalité l’affirmation qui est marquée par l’exception : « sans sa permission ». Lorsque la négation se présente sous une forme interrogative, elle porte le sens du défi. Le terme « yashfa’u » signifie dans sa première acceptation le fait de transformer l’impair en pair. Il désigne, dans son sens courant l’intercession en faveur d’autrui pour obtenir une faveur ou écarter un mal. L’intercession du Prophète - ﻢﻟﺴ ﻭ ﻪﻳﻠﻋ ﷲﺍ ﻰﻠﺼ - le jour du Jugement Dernier aura, par exemple, pour objet soit d’éviter l’enfer à ceux qui y seront destinés, soit de faire accéder au paradis ceux qui n’auront pas suffisamment d’atouts pour y prétendre.

Par « sans Sa permission », ﷲﺍ indique que c’est bien lui le dernier recours, car le Prophète ne prendra pas d’initiative, ni ne fera des demandes qui ne seront pas conformes à la volonté d’ﷲﺍ. Le Prophète - ﻢﻟﺴ ﻭ ﻪﻳﻠﻋ ﷲﺍ ﻰﻠﺼ - se prosternera d’abord longuement, célèbrera les plus sublimes louanges à l’adresse d’ﷲﺍ, puis on lui dira : « lève ta tête ! parle, tu seras écouté et intercède, tu seras exaucé ! »

Nul autre que le Prophète n’a un rang aussi privilégié auprès d’ﷲﺍ ; malgré cela il ne peut intercéder que conformément à la volonté de son Seigneur. La volonté de l’homme, même celle du Prophète qui est le meilleur de tous, ne peut équivaloir à celle d’ﷲﺍ, le Tout-Puissant Souverain de l’univers. Voilà pourquoi les hommes ne parleront devant ﷲﺍ le jour du grand rassemblement, ni même personne d’autre, que s’ils y sont autorisés et uniquement après que ﷲﺍ ait parlé. C’est d’ailleurs ainsi que l’Emissaire de Quraysh a décrit le Prophète ; il a dit : l « lorsqu’il parle, ils se taisent » ; cela relève de toute évidence de la référence. C’est le même attitude qui règne devant un roi ; c toujours lui qui autorise ses sujets à parler.

ﷲﺍ a clairement énoncé d’ailleurs dans le Qur’ân qu’il n’admettrait d’intercession qu’à celui dont il agréera les propos. L’agrément d’ﷲﺍ sera donc nécessaire à l’intercesseur et au bénéficiaire de l’intercession. C’est la raison pour laquelle les divinités des polythéisstes ne pourront prétendre à ce privilège car le principal agrément leur fera défaut. Les polythéistes ne pourront même pas obtenir cette faveur des prophètes et des hommes justes en derniers recours car la décision finale n’appartient qu’à ﷲﺍ seul et il n’a cessé, dans le Qur’ân de prévenir les polythéistes de Son châtiment.

Il y a dont trois conditions indispensables pour qu’une intercession soit acceptée :

- L’accord d’ﷲﺍ
- Son agrément pour l’intercesseur
- Son agrément pour le bénéficiaire de l’intercession


- ya ‘lamu mâ baynâ aydîhim wa mâ khalfahum -

ﷲﺍ dit en suite dans la phrase suivante : « ya ‘lamu mâ baynâ aydîhim wa mâ khalfahum » (Il sait ce qui se trouve devant les hommes et derrière eux). Le savoir est, selon les spécialistes des sciences islamiques, une compréhension totale conforme à la réalité. L’incapacité de comprendre est donc ignorance, et la compréhension partielle n’est que doute ; la compréhension partielle non conforme à la réalité est enfin une ignorance aggravée.

Si, à la question : « ¿ Quand la bataille de Badr eut-elle lieu ? », on répondait « Je ne sais pas ! », ce serait un exemple d’ignorance ; c’est tout simplement ignorer quelque chose. En revanche, si à la même question on répondait : « c’était à la deuxième, soit à la troisième année ! », ce serait le doute. Si enfin à la même question on répondait : « à la cinquième année ! », ce serait de l’ignorance aggravée.

La science d’ﷲﺍ est, elle, tout autre ; elle est totale et globale : elle embrasse les généralités et les détails. Elle ne ressemble pas à celle des hommes ; d’où le verset : « Il sait ce qui est devant eux et derrière eux » ; devant eux, c l’avenir et derrière eux, c le passé. Le pronom relatif « mâ » désigne toute sorte de chose, petite ou grande, de l’acte divin à l’acte humain.

Dire que ﷲﺍ connaît « ce qui est entre leurs mains » (traduccion littérale de « bayna aydîhim») suppose qu’il n’ignore pas l’avenir et dire qu’il connaît « ce qui est derrière eux » (traduccion littérale de « min khalfihim ») suppose qu’il n’oublie pas le passé. Voilà pourquoi lorsque Pharaon interrogea Musa : « qu’est-il advenu des premières générations ? » (Qur’ân Surat 20 – Verset 51) ce dernier répondit : « la connaissance est auprès de mon Seigneur, inscrite dans un livre. Mon Seigneur ne s’égare pas et il n’oublie pas » (Qur’ân Surat 20 – Verset 52). Cela veut dire qu’il ne s’égare pas dans l’avenir mais le cerne, et qu’il n’oublie jamais le passé.»


- Wa lâ yuhîtûna bi shay-în min ‘ilmihî illâ bimâ châ-a

ﷲﺍ dit ensuite dans la phrase suivante « wa lâ yuhîtûna bi shay-in min ‘ilmihi illâ bimâ shâ-a » (alors que ceux ci n’embrasse, de sa science, que ce qu’il veut). ﷲﺍ a fait suivre la phrase précédente qui parle de la perfection de son savoir par cette phrase-ci, pour bien marquer la différence entre la perfection de sa science et l’imperfection de celle de ses serviteurs.

Dans cet autre verset, il oppose sa perfection à la faiblesse de ses serviteurs : « tout ce qui se trouve sur la terre disparaîtra et la face de ton Seigneur subsistera » (Qur’ân Surat 55 - Verset 26 - 27).
Pour en revenir au verset du Trône, notons que le terme « science » dans « sa science » admet deux significations possibles :

- La première porte sur la science d’ﷲﺍ, de manière générale, qu’il accepte ou pas de dévoiler aux hommes

- La deuxième concerne la science d’ﷲﺍ sur Lui-même, qui permet aux hommes de connaître l’essence de leur Seigneur et ses attributs : « Il sait ce qui est devant eux et ce qui est derrière eux alors que leur science ne peut l’atteindre » (Qur’ân Surat 20 - Verset 110)
Ce verset admet donc ces deux significations ; elles sont toutes deux correctes. En effet, nous ne savons de l’essence d’Allâh et de ses attributs que ce qu’il a bien voulu nous apprendre. C’est Lui qui nous a informés qu’il s’est établi sur son Trône ; et c’est égalemetn Lui qui nous a révélés, par l’entremise de son Prophète, qu’il descend au plus bas ciel.

Il en est ainsi de tous ses autres attributs que nous n’avons découvert que grâce à Son bon vouloir. Il en va de même pour les informations liées aux cieux et à la terre. ¿ Comment savons-nous qu’il existe des anges ou qu’au dessus de nous se superposent sept cieux, pour ne citer que ces deux créatures ?

L’homme ignore encore jusqu’à présent d’innombrables choses sur lui-même. Cependant, par une évolution, certes lente, il ne cesse d’élucider les mystères qui l’entourent grâces aux capacités intellectuelles que ﷲﺍ lui a accordées. Le verset couvre donc les deux différentes significations. D’une part, nous ne détenons du savoir d’ﷲﺍ, même celui qui nous concerne, que ce qu’il veut bien nous dévoiler ; d’autre part, nous n’accédons à la connaissance de son essence et de ses attributs que dans les limites qu’il nous définit. « Que ce qu’il veut » signifie donc : que ce qu’il a accepté d’en dévoiler le secret aux hommes, que ce soit par rapport à son essence, à ses noms, à ses attributs, à ses actes ou par rapport à ses créatures qui sont le fruit de ses actes ou de ses projets et dont il a eu partie rendu compte aux hommes par le biais de ses messagers.


- Wasi’a kursiyyuhû s-samâwâtti wa-l- ard

Il dit ensuite dans la phrase suivante du même verset : « wasi’a kursiyyuhû s-samâwâti wa-l-ard » (Son Trône s’étend sur les cieux et sur la terre)

S’étendre signifie embrasse et cerner, comme lorsqu’on dit : telle contrée s’étend de tel lieu à tel autre lieu, c’est à dire qu’elle recouvre la superficie séparant les deux lieux.

Le Trône d’ﷲﺍ est si vaste et si impressionnant que le Prophète - ﻢﻟﺴ ﻭ ﻪﻳﻠﻋ ﷲﺍ ﻰﻠﺼ - a dit : « les sept cieux et la terre ne sont au Trône que ce qu’une boucle d’oreille est au désert »

ﷲﺍ dit à ce propos : « Ne considèrent-ils pas, au-dessus d’eux, le firmament, comment nous l’avons édifié ! » (Qur’ân Surat 50 - Verset 6)

Remarquez bien que ﷲﺍ n’a pas dit : « ne considèrent-t-ils pas le Trône…. », car il ne se voit pas ; et sans une information venant d’ﷲﺍ nous n’aurions même pas soupçonné son existence.

Il en va de même pour ce qui est de la forme ovale de la terre. Cela peut certes se vérifier par l’observation. Cependant, même avant d’en avoir la possibilité, cette information était clairement mentionnée dans le Qur’ân, même si les lecteurs de l’époque n’ont pu le relever. En voilà quelques preuves du Qur’ân : « Lorsque le ciel se déchirera, il écoutera son Seigneur et fera ce qu’il doit faire. Lorsque la terre sera nivelée » (Qur’ân Surat 84 – Verset 1 - 2 - 3). Cela se passera le Jour du Jugement Dernier.

« lorsque la terre sera nivelée » suppose qu’elle ne l’est pas. Le Prophète - ﻢﻟﺴ ﻭ ﻪﻳﻠﻋ ﷲﺍ ﻰﻠﺼ - a d’ailleurs ajouté qu’elle sera nivelée le Jour du Jugement dernier comme l’est la surface du sol.
Le verset qur’ânique suivant va dans le même sens : « Il enroule la nuit sur le jour et il enroule le jour sur la nuit » (Qur’ân surat 39 - Verset 5)
Nous savons que la nuit et le jour se succèdent sur la terre, leur succession suppose que la terre est ovale – ou circulaire – car « l’enroulement » comme l’exprime le Qur’ân ne peut concerner qu’une chose ovale ou circulaire.


- Wa lâ ya ‘uduhu hifzuhumâ

La phrase suivante du verset du Trône dit « wa lâ ya’uduhu hifzuhumâ » (leur maintien dan sl’existence ne lui est pas une charge)

Pour bien saisir la nécessité de perfection pour assumer une gestion aussi ardue et complexe, il faut être bien conscient qu’elle exige, tout à la fois, la vie, la science, le pouvoir, la puissance, la bonté, la justice et bien d’autres attributs. Cela en dit long de la Grandeur d’ﷲﺍ et de sa perfection à tous les niveaux.


- Wa huwa l-‘aliyyu l-‘azim

Après avoir souligné que rien au monde ne saurait entamer sa grande puissance et son infinie sagesse, et que sans son savoir et sa bienveillance, l’univers ne serait que néant, Allâh clôture ce célèbre verset en disant « wa huwa –l’aliyyu l-‘azim » (et il est le Très-Haut, le Tout-Puissant)

Ces deux attributs résument à eux seuls tout ce que notre entendement peut imaginer en terme de grandeur.

Le terme « Très-Haut » désigne le statut INEGALABLE d’ﷲﺍ et sa hauteur inaccessible tant concrète qu’abstraite.

ﷲﺍ est le plus haut, et il n’y a rien au-dessus de Lui, nul ne l’atteindra un jour car nul ne sera jamais en mesure de le cerner.

Tout ce qui peut être cerné et localisé pourra être atteint un jour. Cependant, tel n’est pas le cas d’ﷲﺍ. Il n’est pas visible bien qu’il soit présent partout à la fois.

ﷲﺍ est le plus haut a aussi un sens abstrait. Il est par sa sagesse, sa miséricorde, sa magnanimité, sa bonté, inégalable ; et ces qualités sont en lui inaltérables. C’est la raison pour laquelle, tout homme qui a bien compris cela, ne peut se laisser aller au désespoir, mais saura que ﷲﺍ est toujours disposé à accueillir ses serviteurs repentants.

Le terme « Tout-Puissant » désigne enfin tout ce qui n’est pas commun en terme de puissance et dont la grandeur est unique et exceptionnelle, comme dans le verset à propos de la reine de Saba : « Elle possède un trône puissant » (Qur’ân Surat 27 - Verset 23). Tout ce qui est d’une grandeur et d’une importance hors du commun est reconnu puissant ; et comme ﷲﺍ est unique, inaccessible et sans égal, il est Tout-Puissant. La Toute-Puissance d’ﷲﺍ est totale, éternelle et multidimensionnelle. Elle est totale car rien ne peut lui tenir tête ; éternelle car elle n’est pas limitée dans le temps et enfin multidimensionnelle car elle se situe à tous les niveaux et dans toutes les dimensions.


B-Les points essentiels à retenir du verset

1-Affirmation de l’Unicité d’ﷲﺍ dans : « Il n’y a de Dieu que Lui »

2-Réponse aux polythéistes qui soutiennent l’existence d’autre autre Dieu avec ﷲﺍ

3-Attribution de la qualité de vie à ﷲﺍ et de la perfection de cette vie, du fait qu’elle n’ait pas été précédée de néant et qu’elle ne soit pas entachée d’imperfection et de faiblesse

4-Affirmation de l’autosuffisance d’ﷲﺍ exprimée par « Al-Qayyûm » qui ne peut concerner que ﷲﺍ car aucune créature ne peut se suffire à elle-même et exister en dehors de la volonté d’ﷲﺍ

5-Affirmation de l’étendue de la Royauté exclusive d’ﷲﺍ « tout ce qui est dans les cieux et sur la terre lui appartient »

6-Confirmation de l’existence des cieux dans : «Tout ce qui est dans les cieux » ; quant à leur nombre, fixé à 7 ou plus ou moins, il est confirmé par d’autre preuves,

7-Confirmation de la souveraineté totale d’ﷲﺍ sur l’univers dans « qui donc intercédera auprès de Lui sans sa permission ?! » La souveraineté est au-dessus de la royauté. ﷲﺍ est non seulement le Roi de l’univers, celui qui le possède, mais il est aussi son Souverain, détenteur de l’Autorité Suprême

8-Confirmation de l’intercession avec la permission d’ﷲﺍ et uniquement avec elle

9-Affirmation de la science d’ﷲﺍh qui couvre le passé, le présent et l’avenir : « Il sait ce qui est devant eux et ce qui est derrière eux »

10- Réponse aux fatalistes extrémistes qui nient que ﷲﺍ connaisse les actes des hommes avant leur réalisation

11- Confirmation que notre savoir est exclusivement dû à ce que ﷲﺍ a bien voulu nous dévoiler

12- Interdiction de donner une représentation humaine aux attributs d’ﷲﺍ. Même si ﷲﺍ s’attribue parfois une face, des mains ou autre, cela n’a rien de comparable avec l’humain.

13- Confirmation de la volonté absolue d’ﷲﺍ sur l’Univers

14- Affirmation de l’immensité du Trône « Son Trône s’étend sur les cieux et sur la terre »

15- Négation que ﷲﺍ puisse être atteint de fatigue car cela équivaudrait à un signe d’imperfection : « leur gestion ne lui est pas une charge »

16- La condamnation du gaspillage car les créatures sont la propriété d’ﷲﺍ et l’Homme n’a pas le droit d’en disposer à sa guise injustement : « Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre lui appartient »

17- Nécessité d’accepter avec satisfaction les décrets et les décisions d’ﷲﺍ étant donné qu’on lui reconnaît la royauté totale et la souveraineté suprême : « Nul ne l’interroge sur ce qu’il fait, mais eux seront interrogé » (Qur’ân surat 21 - Verset 23)

18- Ne pas se targuer de ses propres actes car le mérite ou l’examen en revient essentiellement à ﷲﺍ ; c’est Lui qu nous a permis d’air et qui nous a accordé les moyens de le faire ; c’est donc à lui que nous devons attribuer le mérite des actes que nous accomplissons, et ce avec reconnaissance et humilité.


ﷲﺍ est Seul savant. Que les salutations d’ﷲﺍ soient sur le Prophète, sa Famille et tous ses Compagnons
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